Pulsar The Open Art Prize — meet les lauréats !

Rencontre de créateurs issus du monde de l’art et des nouvelles technologies, le prix Pulsar a clôturé sa deuxième édition au CNAM le 2 octobre 2018.

« Nous avons pour objectif de mettre la technologie au service de l’art » annonce la co-fondatrice du prix Marine Ulrich, avant de nous faire vivre en accéléré les trois mois qui viennent de s’écouler pour les créateurs. En juin, 58 candidats se sont rencontrés pour former 21 équipes. 10 ont été retenues en juillet, et ont eu 6 jours fin septembre pour les prototyper.

À gagner : trois dotations de 30 000, 20 000 et 10 000 euros, et une exposition à la Fondation EDF à Paris en décembre.

Voilà pour le déroulé, et le résultat ? 10 projets très différents, qui mobilisent aussi bien l’humour que les bras robotiques. Malgré l’« ordinateur qui a brûlé », et autre « ampoule qui fume », les prototypes sont plutôt bluffants.

Prix du jury jeune : Drift de Frédéric Delias, Fabrice Starzinskas, Jeanne Morel et Paul Marlier

Un projet en apesanteur entre VR et danse, avec une belle installation dans l’espace.

3ePrix : Lucioles, un sale quart d’heure d’Olivain Porry et Trapier Duporté

En surplomb de la salle d’exposition du CNAM, un projecteur mobile scanne le public et braque au hasard sa lumière puissante. Gare à celui qui se fait flasher… « Nous voulions travailler l’esthétique de la surveillance et l’éblouissement » décrit Camille Trapier. L’effet d’arbitraire et de menace est réussi, et la dotation permettra sans doute d’affiner les mouvements de cet œil moderne.

2ePrix : La Vie des voix d’Alice Martins, Nicolas Tilly et Antonin Fourneau

Lanterne magique de la ville, la sculpture/maison engage le corps du spectateur dans un voyage poétique et low tech. Des immeubles découpés au laser qui brillent, des mots qui circulent (trop vite pour être bien vus sur le proto). Alice Martins, architecte-chorégraphe, revient sur la session de « speed-dating » à l’origine du projet : « il y avait des gens aux univers assez proches du mien, mais je me suis forcée à aller vers autre chose ». Un choix qu’elle ne regrette pas en repartant avec le deuxième prix.

1erPrix : Ghost Machine de Fabien Zocco et Jonathan Pêpe

Pas l’œuvre la plus spectaculaire, Ghost Machine est une sculpture mystérieuse, recouverte d’un tissu industriel gris. En dessous, un squelette fait bouger des appendices au gré des passages du public. Poétique ou angoissant ? Les deux mon colonel. Fabien Zocco attendra « demain pour réfléchir à la suite, mais ça sera sans doute du machine learning ».

Mais aussi :

Sleeping Beauty de Camille Sauer et Robyn Moody, une radio qui utilise deux corps comme antenne — et un beau design !

Automatic Choral Society, de Stéphane Maguet, Germain Jolly, Julien Levesque, un assistant vocal qui prend des baffes — et ça fait du bien.

Sans Titre, d’Egor Kraft et Alexandre Bavard, ou comment j’imagine l’archéologie du futur

Les œuvres étant présentées simplement par leur titre, il fallait mener l’enquête auprès des créateurs pour en savoir plus sur les œuvres, ce qui marchait et ce qui était resté une idée, leur expérience. Les curieux ont été récompensés par des rencontres que l’on fait rarement en galeries, et proposaient même des pistes de développement. Rien n’arrête la collaboration…