Les robots vont prendre nos boulots… Les algorithmes nous espionnent… Pose ce smartphone…
Votre portable sonne, il faut se réveiller. Encore au lit, vous consultez vos mails et mentions. Puis vous sautez dans une rame de métro automatique, avant de vous mettre au travail derrière un écran, huit heures durant. Si par hasard vous écoutez les infos, on parle faille de sécurité numérique, stratégie d’intelligence artificielle, et données volées. Le soir, vous allez au ciné sans quitter votre canapé.
Attention : ceci n’est pas une lamentation.
Juste le constat que l’on baigne dans un océan numérique, sans savoir si on est entourés de requins ou de planches de sauvetage.
C’est le moment de mordre dans les câbles
Et si la meilleure façon de comprendre les mutations en cours c’était de faire un pas de côté, se désaxer ? Danser avec les robots, discuter avec son frigo ? En un mot, incarner le 1 et le 0.
Les noces entre l’art et la technologie ne datent pas d’hier (coucou la cave de Lascaux, salut la photographie). L’inquiétude devant les bouleversements entrainés par nos créations non plus. Mais si tout va vraiment « de plus en plus vite », comment raison garder ? On se renseigne, on analyse, on passe par le sensible.
Art et tech, une histoire de <3
Et ce « on » ce ne sont pas seulement les professionnels de la profession : le public est au rendez-vous des évènements qui mêlent digital et art. 150 000 visiteurs en un mois pour le lancement de l’Atelier des Lumières à Paris, deux heures d’attente devant la Grande Halle de la Villette occupée par Teamlab. Pour « l’effet waouh » diront les détracteurs. « Pour vivre la technologie ailleurs que sur leur fichier excel » disons-nous.
Mon pari : il y a de nouvelles expériences à inventer, des interactions différentes à créer entre humains et logiciels (et entre humains aussi). Je ne sais pas encore quelle forme elles vont prendre, c’est peut-être des ateliers arduino chez un assureur, des visites guidées dans une ferme de serveurs, un exposition de sculptures data en bas de chez vous.
Qu’on le veuille ou non, qu’on le regrette ou pas, la technologie fait partie de nos vies. Heureusement, l’art et la culture aussi.